Étiquette : événement

L’AFILS à l’AIIC

Derrière ce titre abscons il faut simplement comprendre que l’Association Française des Interprètes et Traducteurs en Langue des Signes (AFILS), a participé aux 60 ans de l’Association Internationale des Interprètes de Conférence (AIIC) qui se sont déroulés à l’Unesco (oui encore un sigle) en décembre dernier.

A cette occasion, Céline Juillet, vice-présidente de notre Association a pris la parole.
Voici la vidéo de son intervention où elle présente notre métier, son histoire, ses spécificités…

Interprète en langue des signes : un métier d’avenir ?

Oyé oyé !

Marie-Laure Saurel, interprète F/LSF proposera jeudi 12 décembre à 19h00, bibliothèque Chaptal, Paris 9ème, une conférence intitulée :

« Interprète en langue des signes française, un métier d’avenir ? »

Je serai bien sur présent et je ne peux que vous encourager à venir assister aux débats si ce thème vous intéresse.

métier d'avenir

Est-il utile de préciser que d’autres interprètes F/LSF seront là pour traduire cette conférence ?

http://dai.ly/x17ep30

Handichat, du 12 au 16 novembre 2012

Créée en 1997, la Semaine pour l’emploi des personnes handicapées mobilise recruteurs, candidats handicapés, journalistes et, plus largement, toutes les personnes concernées par le handicap et les problèmes d’accessibilités à l’emploi.

Les interprètes en langue des signes française sont bien sur largement concernés par ces problématiques autour de l’emploi et du handicap car régulièrement nous traduisons des entretiens d’embauche, des bilans de compétences, des entretiens annuels d’évaluation, des entretiens de licenciement…

Cette Semaine (du 12 au 16 novembre) se décline en différentes actions nationales et régionales, coordonnées par l’Agefiph autour d’un enjeu de société qui, en France, concerne plus de 1,8 million de personnes : l’insertion professionnelle et le maintien en emploi des personnes handicapées dans les secteurs publics et privés. Défi d’autant plus difficile à réaliser en cette période où les mots crise, chômage, récession, austérité reviennent tels des refrains lancinants dans les informations écrites ou télévisées.

Parmi les nombreux événements,  l’Agefiph et Interneto proposent la 5e édition de l’opération HandiChat, événement exceptionnel en direct sur internet.

C’est une véritable Web TV consacrée à l’emploi et au handicap qui émettra entre 9h et 20h durant 5 jours. Se succéderont des rencontres en direct avec les DRH ou responsables de la mission handicap de cinquante sociétés (grande distribution, industrie, transports…). Tout au long de la semaine, le site réceptionne les CV des candidats et les transmet aux entreprises visées. Vous pourrez également intervenir via des chats vidéo qui vous permettront de dialoguer avec des entreprises qui recrutent, d’obtenir des conseils sur l’insertion, la formation, l’évolution, la création d’entreprises, des portraits de personnes handicapées, des reportages etc.

Le site HandiChat.fr est accessible à toutes les personnes quel que soit leur handicap.
Un effort particulier a été fait pour le public sourd et malentendant. Ainsi, une fenêtre vidéo permet de suivre les débats interprétés en langue des signes française grâce à la société SIBILS, agence d’interprètes français/LSF (qui est l’un de mes employeurs).
La transcription en temps réel est assurée par la société Système Risp.
Enfin l’ensemble des reportages, interviews et des portraits réalisés pour l’opération HandiChat sont diffusés avec des sous-titres, afin de faciliter la compréhension des personnes malentendantes.

C’est donc une occasion unique de voir et de comprendre ce que serait une télévision accessible à 100 % pour les sourds et malentendants, quel que soit leur mode de communication. C’est aussi la possibilité d’admirer de regarder chaque jour une équipe de 4 interprètes en LSF se relayant toutes les 15 minutes durant 11 heures.

Notons enfin que les vidéos des chats (interprétés en langue des signes française) sont consultables sur le site d’Handichat durant un an après leur diffusion.

Les élections pour tous

Une fois n’est pas coutume, je souhaite faire de la publicité pour un nouveau et éphémère site internet que je trouve formidable : « Les élections pour tous« .

Depuis début avril, date d’ouverture de la campagne officielle pour l’élection présidentielle, jusqu’au 19 juin, après le second tour des élections législatives, ce site propose de réunir une sélection d’informations diffusées par les médias avec pour objectif de rendre ces informations accessibles aux personnes sourdes ou malentendantes.
Pour cela, toutes les vidéos présentées sont, soient sous-titrées, soient traduites en langue des signes, soient directement produites en lsf. Soit tout à la fois !!!

Initié par l’association Aditus, ce site est le résultat d’une collaboration avec de nombreux partenaires : Websourd, Cinésourd, Point du Jour, LCI, AFP, MFP, Canal +, Echo Live sans oublier bien sur les nombreux bénévoles, comédiens, cadreurs, interprètes qui s’investissent ensemble dans ce projet enthousiasmant pour rendre l’information accessible.

C’est ainsi que vous pourrez voir les Guignols de l’Info sous titrés, les dépêches de l’AFP et des interviews des candidats traduites par l’équipe de Websourd, le journal de 20h de LCI interprété en lsf tout comme les clips de la campagne officielle, ou encore des « Mix Infos » qui vous proposent en langue des signes des informations quotidiennes sur la campagne électoral. Et tant d’autres vidéos…

C’est un superbe projet qui souligne combien rendre l’information accessible aux sourds et aux malentendants peut être facile, beau et joyeux !

Ci dessous la vidéo (en lsf avec sous-titres et voix off) présentant le site :

Le site : Les élections pour tous

Présentation des formations « interprète LSF » par l’AEIFLSF

L’AEIFLSF (Association des élèves interprètes en français/langue des signes française) est une Association regroupant les élèves interprètes et traducteurs. Elle travaille à la constitution d’outils d’aide pour les étudiants lors de leur formation et à la mise en place de d’espaces d’échanges entre les différentes formations, l’organisation d’ateliers découverte…

L’une de ses missions est également de mieux faire connaître les formations (Master 2) pour ceux et celles qui rêvent de devenir interprète en langue des signes.

Aussi, l’AEIFLSF organise le vendredi 23 mars 2012 à 18h30 à la Maison des Initiatives Étudiantes, 50 rue des Tournelles, Paris 3ème (métro Bastille ou Chemin Vert), une soirée d’informations sur les différents masters « interprétation LSF ».
Cette soirée, gratuite, est destinée à toutes les personnes désireuses de mieux connaître ces formations, leurs particularités, le contenu des cours, les modalités pour intégrer ces cursus universitaires à Lille, Paris3-ESIT, Paris8-SERAC, Rouen ou Toulouse (je vous avais présenté certaines de ces formations dans ce billet).
Ce sera aussi l’occasion de rencontrer des étudiants et de discuter avec eux de leurs parcours, de leurs motivations, de leurs avis sur ces formations…

Le nombre de place étant limité, je vous conseille de contacter l’Association à l’adresse mail suivante : aeiflsf@gmail.com .

Le site de l’AEIFLSF : http://www.aeiflsf.com/

Portes ouvertes de l’AFILS à Nantes le 21 Janvier

Comme chaque année, l’AFILS (Association Française des Interprètes et Traducteurs en Langue des Signes) , vous accueille pour une journée « portes ouvertes » samedi 21 janvier. Cette année la ville hôte est Nantes et il faut saluer le remarquable travail de mes collègues de l’antenne Pays de la Loire-Bretagne qui ont organisé les festivités.
Toute la journée, des interprètes français/langue des signes seront à votre disposition pour vous faire découvrir leur métier.

Dès 8h30 (et oui les interprètes en LSF sont des lève-tôt ! ) rendez-vous au Centre socioculturel, 25 rue du Jamet –  Nantes.
Cette journée est gratuite et ouverte à tous, petits et grands.

Voici le programme du 21 janvier 2012 (sous réserve de modifications de dernière minute) :

8h30 – 9h00 : accueil
9h00 – 9h25 : présentation de la matinée, présentation de l’AFILS et du métier d’interprète
9h25 – 10h20 : Interprète Français/LSF, un métier à découvrir
10h20 – 10h45 : débat et échanges avec le public

10h45 — 11h00 : Pause

11h00 – 11h30 : atelier « shadowing », pour comprendre l’acte d’interprétation
11h30 – 12h00 : retours et échanges sur les ateliers avec les participants

12h00 : repas typiquement breton!

14h00 – 14h25 : présentation de l’après-midi, présentation de l’AFILS et du métier d’interprète
14h25 – 16h15 : Ateliers déontologie et « shadowing », pour comprendre ce qui se passe au moment où l’on traduit, à quoi sert un interprète, que garantie un interprète professionnel

16h15 — 16h30 : pause

16h30 – 17h30 : retours sur les ateliers avec les participants et formation au métier
18h00 – 18h30 : Mot de Guylaine Paris, présidente de l’AFILS, et remerciements

18h30-20h rencontre festive et conviviale autour du verre de l’amitié.  Et pour clore cette journée, nous vous proposons un repas au bar-restaurant Le Lieu Unique à Nantes, 2 rue de la biscuiterie.

Regards extérieurs

Dimanche, je repose mes neurones et mes mains et je fais « travailler » les autres.

La semaine dernière à Paris se déroulait ParisWeb, série de conférences ayant pour thèmes l’accessibilité Web, du design numérique et des standards ouverts.
Afin de rendre l’événement le plus accessible possible, toutes les conférences étaient traduites en langue des signes française.
Mieux, afin d’aider les interprètes en LSF à naviguer au milieu des termes techniques, il a été mis en ligne un glossaire Web : « ce glossaire ne se veut pas être une encyclopédie, mais un moyen simple et durable de vulgariser en quelques lignes les termes techniques et complexes qui pourraient être entendus à Paris Web« .

J’en arrive enfin à mon titre. La présence de mes collègues sur scène, à coté des intervenants a suscité étonnement, intérêt et surtout admiration. Ainsi, en suivant les hashtags #parisweb #LSF sur Twitter on pouvait lire ceci :


Et l’ une des participantes, Anne aka Kozlika, en parle même sur son blog. Je ne la connais pas, mais j’ai trouvé son billet très juste aussi  je le place en copie ci-dessous et je vous encourage à aller le lire sur son blog Kozeries en dilettante.

L’accessibilité profite à tous, la preuve par Paris-Web

Par Kozlika le vendredi 14 octobre 2011, 21:18 – Lien permanent

C’était hier et aujourd’hui (et demain) les trois jours de l’année où je recharge mes batteries de motivation, bonne humeur, bonnes pratiques et goût de bien faire le web, dans une ambiance qui marie de façon parfaite une organisation absolument irréprochable et une atmosphère détendue et même tendre (son célèbre hashtag #sharethelove m’en est témoin).

Bref, c’était les conférences Paris-Web et demain j’assisterai aux ateliers qui marqueront la fin de ces trois jours. Je publierai quelques photos ici et sur mon compte Flickr d’ici quelques jours.

Entre autres composantes de l’organisation irréprochable que j’évoquais, l’association Paris-Web applique à ces journées ce qu’elle promeut en réunissant toutes les conditions nécessaires à l’accueil et le suivi des personnes en situation de handicap. Ainsi par exemple, une équipe de traductrices[1] de LSF (langue des signes française) a assuré la traduction simultanée des conférences dans les deux amphithéâtres où nous nous réunissions. Le grand amphi bénéficiait en outre d’une diffusion de vélotypie projetée sur un écran.

Je crois savoir qu’une sorte de lexique leur avait été donné pour qu’elles comprennent le jargon propre aux métiers du web et puissent le retranscrire. Néanmoins, traduire en simultané n’a pas dû être aisé sur les conférences les plus techniques. On a aussi assisté à des conférences en anglais, les traductrices LSF traduisant, le casque sur la tête la traduction simultanée française. Ça ne devait pas être simple !

À ces difficultés s’ajoutait ce soir, pour la dernière session, celle de devoir traduire une table ronde réunissant les représentants de quatre navigateurs web (Firefox, Google Chrome, Explorer et Opera), tous programmer’s advocates ou “évangelistes”, tous habitués à parler non seulement en jargon, mais également à truffer leurs phrases de jargon anglais. J’ai déjà assisté à ce type de débat ou à des présentations faites par l’un ou l’autre d’entre eux et bien que familiarisée avec une partie du vocabulaire, je suis souvent larguée par l’avalanche de sigles, anglicismes, private jokes et références culturelles qui m’échappent. Je les écoute cependant en choppant au passage ce que je peux comprendre, en tâchant de m’appuyer sur les bribes compréhensibles pour boucher les trous de mes manques de connaissances et m’amusant de leur côté pittoresque – ils ne parlent pas comme ça pour nous exclure mais parce qu’ils sont à fond, comme on dit, et leur enthousiasme est réjouissant.

Parce que les organisateurs souhaitaient que le public sourd puisse suivre la conférence – et que les traductrices puissent donc faire leur travail – ils ont demandé aux intervenants de s’efforcer de parler en « vrai » français, de ne pas se couper la parole, de ne pas parler trop vite, d’éviter les sigles abscons. Nous en avons tous profité, du moins tous ceux qui, comme moi, ne nagent pas comme des canards dans la mare au code.

Eh bien, ce soir, j’ai tout compris. Vive l’accessibilité !

[1] J’ai l’impression que c’est un métier très peu masculin, je n’ai toujours vu que des femmes dans cette activité.

Merci à Anne et bravo à mes collègues (qui étaient du service d’interprètes Serac).

PS : vous pouvez lire un autre témoignage sur le blog de Cybie

Journée Mondiale de la Traduction


Jérôme de Stridon, ou saint Jérôme
est né vers 347 à Stridon, à la frontière entre la Pannonie et la Dalmatie (actuelle Croatie) et mort le 30 septembre 420 à Bethléem. Sa traduction de la Bible constitue la pièce maîtresse de la Vulgate, traduction latine officiellement reconnue par l’Église catholique. Il est considéré comme le patron des traducteurs en raison de sa révision critique du texte de la Bible en latin qui a été utilisée jusqu’au XXe siècle comme texte officiel de la Bible en Occident.

Selon le calendrier liturgique de l’Église catholique sa fête est le 30 Septembre. C’est pourquoi (enfin j’imagine) ce jour a été décrété par l’Unesco « Journée Mondiale de la Traduction ». En tant qu’interprète en LSF, cette journée revêt sans doute une importance particulière pour moi mais elle concerne en réalité chacun de nous.

Par exemple, imaginez un monde sans traducteurs : comment ferions-nous pour communiquer ? Avec près de 8 000 langues parlées ou signées dans le monde, les échanges commerciaux et culturels seraient impossibles. Les chefs d’Etat ne pourraient pas se parler. Les découvertes scientifiques ne seraient pas diffusées. Les flashs infos ne seraient à la portée que de quelques privilégiés (voir les articles « Rendre l’information télévisée accessible aux sourds » ). Les livres réservés à de petites communautés pratiquant la même langue. Etc.

Notre planète est riche de sa diversité linguistique. Les milliers de langues pratiquées dans le monde sont dépositaires de notre mémoire collective et sont de fait un héritage impalpable. Mais nous devons rester vigilant car cette diversité linguistique et culturelle est menacée : 96 % de ces langues sont parlées par moins de 4 % de l’humanité et des centaines d’entre elles disparaîtront bientôt à jamais.

La langue des signes française a elle-même failli disparaître suite à son interdiction lors du Congrès de Milan en 1880, la grande majorité des congressistes ayant conclu à la nécessité de promouvoir la méthode orale en proscrivant la langue des signes. Et il faudra attendre plus de 100 ans pour qu’elle ait de nouveau le droit d’être pratiquée et enseignée avec la loi du 11 février 2005 qui met fin officiellement à l’obligation de la méthode orale pour l’éducation des sourds en France (l’amendement de 1991 avait déjà autorisé les parents à choisir entre une éducation bilingue ou orale uniquement). Depuis, la langue des signes est considérée au même titre que la langue française et les sourds ont enfin le droit de bénéficier d’une éducation en langue des signes dans n’importe quelle école en France (en théorie car hélas en pratique cet objectif est loin d’être respecté).

En plus de leur rôle de passerelle entre différentes communautés, différentes cultures, les traducteurs et/ou interprètes ont donc une responsabilité particulière à l’égard de la préservation du multilinguisme et de la promotion d’une interaction harmonieuse entre les langues du monde. L’essor des nouvelles technologies, la diffusion de l’Internet, l’expansion du commerce mondial et le resserrement constant de la coopération scientifique et culturelle ont renforcé l’importance de notre rôle dans le monde moderne.

Ainsi, la traduction, l’une des professions les plus anciennes de l’humanité car indispensable à la bonne compréhension entre deux individus s’exprimant dans des langues étrangères, s’exerce désormais dans un contexte de plus en plus complexe. Il ne suffit plus de maîtriser les langues de départ et d’arrivée. Il faut approfondir des spécialités plus pointues, tout en ayant de vastes connaissances générales et une compréhension étendue des cultures.

Dans bien des pays, des associations nationales de traducteurs, interprètes et terminologues jouent un rôle de premier plan dans l’amélioration de la qualité de la traduction et la formulation de normes et de recommandations professionnelles. C’est par exemple l’AFILS pour les interprètes et traducteurs en langue des signes française ou la World Association of Sign Language Interpreter (WASLI).

Il existe également la Fédération Internationale des Traducteurs (FIT) qui pilote cette journée et qui réunit ces nombreuses Associations pour les faire profiter de l’échange des connaissances et des expériences de chacune. Pour cette Journée 2011 le thème retenu est : « Un pont entre les cultures ».

Laissons le mot de la fin à notre cher saint Patron Jérôme qui écrivait judicieusement dans une lettre au Sénateur romain Pammachius : « Pour ma part, non seulement je confesse mais encore je professe, sans gêne et tout haut : quand je traduis les Grecs – sauf dans les Saintes Ecritures où l’ordre des mots est aussi un mystère – ce n’est pas un mot par un mot mais une idée par une idée que j’exprime ». (Lettre LVII 5)

Le concert de Fumuj à la Flèche d’Or

Je vous en avais parlé dans un précédent billet et hier soir (mardi 27 Septembre) s’est déroulé le concert de Fumuj à la Flèche d’Or avec différents dispositifs pour le rendre accessible aux sourds et aux malentendants.

J’y étais bien sur, d’abord par intérêt personnel mais également comme interprète en langue des signes françaises (LSF) afin de traduire les interviews que menaient les journalistes présents auprès de sourd(e)s (une trentaine).
Ce fut une vraie réussite (public sympa, beaux échanges…) et il faut saluer (en plus des membres du groupe Fumuj) Erwan Le Nagard et Nicolas Wolff   à l’initiative de ce projet.

BFMTV était également présent et a réalisé un court reportage.

Retranscription du reportage :

(musique rock)

Voix off : Le groupe Fumuj c’est avant tout un groupe puissant, de l’electro rock à 100 décibels. Mais dans le public hier soir des sourds et des malentendants comme Enrique. Pour lui, le concert ressemble à ça :

(silence)

Voix off : Pourtant au milieu de la salle il est ce soir comme les autres. Adossé à cette colonne vibrante et lumineuse et un récepteur somesthésique (NDT transmettant les vibrations) en main, il vit le concert à sa manière.

Enrique : …

Voix off : Sur scène Fumuj transforme sa musique en lumière. Pour ceux qui ne peuvent entendre, écrans et batterie s’illuminent aux rythmes des guitares. Les paroles, elles, sont traduites en temps réel par une interprète en langue des signes.

Laetitia : Pour un entendant, un entendant croit que je danse, mais en fait je chante avec mes mains et tout mon corps.

Romain : Sourd malentendant ou entendant ça joue sur les sens. Donc tout le monde y trouve son compte.

Le chanteur : Et les entendants repartent sourds

(rires)

Voix off : Les sourds et les malentendants eux repartent ravis, ils ont brisé le temps d’un concert la barrière du silence.