Je vous encourage à signer cette pétition en suivant ce lien : http://ppfr.it/petitioncollectif5

Contrairement à ce qu’on peut lire ici ou là, il ne s’agit pas d’un énième combat des interprètes diplômés contre les interfaces.Cette pétition, écrite à 5 mains, veut d’abord alerter sur les conséquences pour les Sourds qu’aurait la création de cette formation d’interface, quelle philosophie se cache derrière ce projet.Par exemple, comment évoluera le regard que porte notre société sur la surdité avec la non-reconnaissance évidente d’une éducation bilingue F/LSF puisqu’on favorisera la présence d’interfaces à la place de professeurs signeurs ?
Quels droits, quelle reconnaissance les Sourds pourront-ils espérer alors qu’ils seront considérés comme des sous-citoyens devant être toujours aidés, assistés par ces interfaces qui nient leur droit à l’autonomie (cette dernière pouvant être néanmoins guidée ou accompagnée notamment via à des intermédiateurs sourds ou des professionnels compétents comme des assistantes sociales) ?
C’est à ces problématiques que renvoie cette pétition : pourquoi ne pas éduquer les Sourds en LSF, pourquoi ne pas leur proposer des outils adaptés, pourquoi ne pas former des professionnels à la langue des signes…
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Le texte de la pétition :
Nous – Collectif des 5 – sommes un collectif d’associations de professionnels et de particuliers en lien avec la communauté sourde : Association Francophone des Formateurs et Enseignants de/en Langues des Signes (AFFELS), Association Française des Interprètes/Traducteurs en Langue des Signes (AFILS), Association Nationale des Parents d’Enfants Sourds (ANPES), Fédération Nationale des Sourds de France (FNSF), Deux Langues pour l’Education Politique Bilingue (2LPE-PB).
De plus, nous apprenonsqueParisXIII ouvre une formation de ce type en septembre 2015. Nous nous y opposons tout autant.
Nous nous opposons à la création de cette licence
car elle nie l’efficience de professions déjà opérantes :
- interprète français – lsf (Master2),
- intermédiateurs sourds (Licence professionnelle),
- éducateur spécialisé (DE Bac+3),
- CESF (Bac+2),
- traducteur sourd (Licence Bac+3),
- professionnels soignants signants (entre 5 et 12 ans d’études après le Bac),
- professionnels signants des domaines judiciaire, médical, social, éducatif etc.
Ces professionnels sur le terrain, pratiquent la langue des signes ou, le cas échéant, exercent en présence d’un interprète et d’intermédiateurs sourds si nécessaire. Le schéma existe et fonctionne, répondant ainsi aux exigences d’autonomie et d’accès à la citoyenneté prévues par la loi. Nullement besoin de le modifier.
A contrario la Licence de Lille 3 prétend vouloir former des personnes qui cumuleraient des responsabilités et des capacités de façon très superficielle (formation courte). Ils généreront une opacité et une confusion dans les rôles de chacun qui n’est profitable pour personne. Se faisant, ils ne font que maintenir les sourds dans une situation de dépendance et d’assistanat.
Nous considérons que les usagers sourds et les professionnels entendants ont le droit d’être en face de personnes réellement qualifiées qui leur garantissent une pleine autonomie. C’est pourquoi nous exigeons la suppression de cette licence professionnelle.
Soutenez notre action en signant cette pétition.
Oui à l’autonomie des citoyens sourds. Non à une accessibilité au rabais…
Sa version en langue des signes française (LSF) :
Pétition pour exiger la suppression de la licence professionnelle « interface de communication – ICASES » from Collectif des 5 on Vimeo.
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Bonjour, je veux pas signé pétition car je suis étonné que je demande régulièrement à interface ça se passe bien. Aussi, je demande dès fois à l’interprète mais pour différent sujet. Pour moi il faut les deux métiers. C’est bon ok. Je comprends pas pourquoi vous voulez pas formation pour l’interface. L’interface elle veut une formation c’est bien, elle sera mieux. J’espère vous pourrez me dire. Avant l’interprète n’a pas de diplôme maintenant oui et c’est mieux alors pourquoi l’interface peut pas avoir la formation ? Je comprends pas, pour moi c’est métier les deux différents. Merci si vous pouvez m’expliquer.
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Grandelle : je ne suis pas d’accord avec vous car c’est le contraire de la loi 11 février 2005 article 78 et convention ONU des droits des personnes handicapés article 9.
L’interface de communication n’existe pas car c’est l’amateurisme !!!
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Bonsoir Monsieur Frédéric DEPERRIAUX, je comprends pas pourquoi vous dites que l’interface c’est l’amateur et vous voulez pas l’interface fasse la formation ? Vous voulez que l’interface travaille pas ? Si l’interface peut faire la formation pour moi c’est mieux, il travaille bien déjà avec moi pour l’autonomie alors c’est mieux je pense si l’interface peut avoir la formation alors. Aussi, vous l’interprète vous avez la formation c’est bien, moi mon métier j’ai la formation aussi c’est mieux. Alors je pense c’est pareil l’interface il veut la formation pour être mieux. Et Monsieur AUFFRET aussi, merci le texte il dit communication adapté et c’est ça je préfère avec l’interface, la communication est adaptée pour moi.
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La FNSF raconte n’ importe de quoi sans mieux réfléchir à l’ avenir de la communauté des sourds et ne respecte pas la démocratie . L’ ONU n’ apporte rien aux citoyens sourds français , Il est temps que la FNSF arrête de manipuler aux sourds …….
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A Fréderic Depérriaux
les sourds sont libre de leur choix , interface ou interprète diplômés
je prends les 2 dont dépend les situations , soit entretiens ou conférences
Je suis d’ accord avec GRANDELLE , A L’ URAPEDA de Bretagne , les Interfaces ont de bons niveau de LSF Y compris des formations régulières , et en plus avec les Formations pour interfaces diplômés c’ est encore mieux.
Article 78
Dans leurs relations avec les services publics, qu’ils soient gérés par l’Etat, les collectivités territoriales ou un organisme les représentant, ainsi que par des personnes privées chargées d’une mission de service public, les personnes déficientes auditives bénéficient, à leur demande, d’une traduction écrite simultanée ou visuelle de toute information orale ou sonore les concernant selon des modalités et un délai fixés par voie réglementaire.
Le dispositif de communication adapté peut notamment prévoir la transcription écrite ou l’intervention d’un interprète en langue des signes française ou d’un codeur en langage parlé complété.
Un décret prévoit également des modalités d’accès des personnes déficientes auditives aux services téléphoniques d’urgence.
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