Interprète, traducteur ou interface ?

En ce début d’année (et de blog), je vous propose de poursuivre notre découverte du métier d’interprète français/LSF.
Après avoir vu brièvement quelles sont ses caractéristiques, avoir présenté les formations permettant d’obtenir le diplôme requis, il est temps d’expliquer la différence entre la profession d’interprète et de traducteur, et le métier d’interface (parfois nommé médiateur), ce dernier n’étant pas un professionnel reconnu et n’ayant aucune compétence pour exercer le métier d’interprète.

Interprète LSF/Français :
C’est un professionnel des langues. Il permet à deux communautés linguistiques de pouvoir communiquer chacune dans sa propre langue tout en respectant les codes de sa propre culture.
Un interprète maîtrise parfaitement ses langues de travail. Il est biculturel car en plus d’une culture générale développée, il connaît les spécificités culturelles en lien avec ses langues de travail afin d’assurer une prestation de qualité.
L’interprète est diplômé après un parcours universitaire long (master 2, bac+5) qui valide à la fois ses compétences linguistiques, sa capacité à transmettre le sens d’un discours tout en changeant de langue (et donc de culture) mais aussi sa compréhension et sa bonne application des règles éthiques de sa profession à savoir le secret professionnel, la fidélité au discours et la neutralité (nous reviendrons sur ce code déontologique dans un prochain article).
Il traduit les échanges des interlocuteurs entre la langue française et la langue des signes. Mais en aucun cas il ne remplace la personne sourde ou la personne entendante, le messager ne devant jamais éclipser le message.
De plus, toujours dans un souci de qualité, l’interprète suit un code de conduite professionnel propre à son métier. Il doit, par exemple, respecter des temps de repos et ne peut intervenir tout seul pour certaines prestations.

Un interprète est amené à intervenir dans des contextes très variés : judiciaire, médical, enseignement ou formation, services publics, sociaux ou administratifs, conférences, vie culturelle…
C’est pourquoi il doit continuellement parfaire ses connaissances et approfondir sa culture générale.

Traducteur en LSF
Traduire, c’est transposer dans une langue donnée (langue d’arrivée) ce qui a été écrit dans une autre langue (langue de départ). La traduction est une tâche difficile qui nécessite de faire passer une information en franchissant la barrière de la langue, une langue vivante qui évolue tous les jours.
Le traducteur français/LSF possède donc une connaissance approfondie de ces deux langues de travail. Un travail de qualité exige aussi une connaissance vaste et approfondie des sujets qu’il traduits.
Alors que l’interprète travaille en simultanée et à l’oral, le traducteur traduit d’un texte vers un autre avec toute la latitude pour faire des recherches et retravailler sa copie. Il s’attache à respecter les différents styles écrits propres à chaque langue, il est bilingue et biculturel.

Il est essentiel qu’un traducteur professionnel traduise vers sa langue maternelle car il en maîtrise toutes les subtilités et les finesses. Ainsi, pour une production vers la langue des signes, un traducteur sourd (comme ceux travaillant à WebSourd) fournira une traduction fluide et de qualité qui fera passer fidèlement et précisément le message du texte d’origine.

La particularité de la traduction vers la langue des signes est que celle-ci n’a pas de version écrite, au sens graphique du terme. La forme « écrite » de la LSF est la vidéo.

Interface ou médiateur en LSF
C’est une personne dont les compétences linguistiques sont variables et ce en français comme en LSF (aucun examen ne vient sanctionner son niveau ou la qualité des langues pratiquées). Généralement, l’interface n’a pas suivi de formation lui permettant d’approfondir et de prendre du recul par rapport à sa langue de travail. De même, la plupart des techniques d’interprétation lui sont inconnues donc non acquises.
En l’absence de déontologie, il suit ses propres règles de conduite et donc fait souvent tout et n’importe quoi comme de décider ce qu’il convient de traduire ou pas, d’intervenir dans la discussion pour donner son avis, de « conseiller » un des interlocuteurs…
Souvent les interfaces pratiquent le « français signé » plutôt qu’une véritable langue des signes ce qui rend leur expression finalement difficile à comprendre.

Généralement présent en milieu scolaire ou dans des associations en contact avec des enfants sourds ils veulent être à la fois interprète, psychologue, professeur, conseiller administratif et juridique, assistant social, infirmier… mais en n’ayant ni les diplômes requis ni les compétences nécessaires.
Vous l’aurez compris, je me méfie beaucoup de ces faux professionnels qui souvent se présentent comme polyvalents et qui sont en réalité médiocres en tout. Et plus particulièrement lorsqu’ils s’auto-proclament interprètes car l’image qu’ils donnent de notre métier est déplorable (exceptés quelques médiateurs pédagogiques qui font un bon travail car ils ont une claire vision de leur rôle).

Pour finir, un schéma résumant efficacement ces quelques considérations :

© AFILS

 

Source : Afils et TendanceSourd

Mise à jour du 23 Octobre 2011 : un excellent article vous présente le rôle d’un interface sourd et quelle valeur ajoutée il peut apporter dans une communication sourd/entendant/interprète
http://bit.ly/interfacevoixdunord

54 réflexions au sujet de « Interprète, traducteur ou interface ? »

  1. Bonjour,

    Je viens de lire votre commentaire à propos des interfaces et je suis extrêmement choquée par votre avis. De quel droit vous permettez-vous de donner un avis aussi mauvais sur des gens que vous ne connaissez pas tous dans leur grande majorité. Je suis interface et les personnes sourdes avec lesquelles je travaille sont très contentes de mes services. Je respecte le secret professionnel, je ne me mets jamais à leur place mais au contraire, je fais en sorte qu’ils se trouvent en parfaite égalité avec leur interlocuteur personnel, je respecte leur vie et surtout je ne me prends pas pour ce que je ne suis pas.
    Malheureusement je rencontre beaucoup d’interprètes très imbus d’eux-mêmes dont vous faites à n’en pas douter un excellent modèle ! Un peu de modestie que diable !
    Bien cordialement,

    Brigitte SIFFLET

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    1. Bonsoir,
      Concernant votre 1ère question, « de quel droit… » il s’agit simplement de mon droit à créer un blog, d’y exprimer librement ma pensée et de permettre à mes lecteurs ou lectrices d’avoir une opinion différente et de pouvoir l’exprimer. Bref il s’agit simplement d’un droit à la liberté d’expression que vous et moi utilisons car nous avons la chance de vivre en démocratie.
      Dans cet article, je voulais simplement préciser le rôle de chacun et certes je regrette souvent de constater que certains interfaces ou médiateurs n’ont pas position claire quant à leur métier et parfois ils s’arrogent le droit « de penser à la place de l’autre » de décider ce qu’ils imaginent être le mieux pour tel ou tel…
      Cela ne semble pas être votre cas et je connais des médiateurs pédagogiques qui font un travail remarquable (je l’ai été durant quelques années). Simplement mon expérience du terrain me montre régulièrement que ce n’est pas le cas même si contrairement à ce que vous imaginez je ne me considère pas comme un modèle et je ne suis en aucun cas imbu de ma personne. D’ailleurs pour être un bon interprète la modestie est sans doute la qualité première. Ce qui ne m’empêche d’être fier d’exercer ce métier.

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      1. La déontologie et le professionnalisme sont deux choses différentes ! Ayant rencontrée dans un même groupe (en même temps) 1 interprète et 1 interface je n’ai vu que 2 professionnels rendant possible le discours entre le ‘monde des entendants’ et des ‘non entendants’ !
        J’ai même eu du mal à comprendre la différence…
        Un professionnel reconnu peut tout à fait dévoiler des données confidentielles par exemple…alors là parlons de déontologie…
        Eviter de mettre les gens dans le même panier, d’avoir des à priori, n’est-ce pas ça aussi votre rôle en tant qu’interprète?

        Pour info : L’INTERFACE RENCONTRÉ RESPECTE LES CODES DE NEUTRALITÉ, LES INDIVIDUS valides ou non ET LE SECRET PROFESSIONNEL !!!!

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      2. Bonjour,

        Il faudra quand même un jour qu’on m’explique comment des personnes qui ne sont pas interprètes, qui n’ont pas suivi les études pour le devenir, qui n’ont pas la double compétence français et LSF, qui ne connaissent rien à nos pratiques professionnelles ni à nos contraintes peuvent émettre des jugements sur tel ou tel professionnel, décider que celui là est bon, qu’un autre est mauvais…
        Et juger qu’on fait le même métier qu’un interface !!!

        Bonne journée
        Stéphan

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  2. les interfaces sont souvent aussi neutre comme pour les interprètes diplomés? je ne critique pas les interfaces , bcp de sourds bretons préférent les interfaces car souvent plus polyvalents que interprètes professionnels.
    Par contre pour les conférences , ce sera mieux avec les interprètes diplomés.

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    1. Je ne pense pas que les interfaces (entendants) soient neutres. Les interprètes sont soumis à un code déontologique (neutralité, fidélité, secret professionnel), pas les interfaces. Et souvent, tandis qu’ils traduisent un rendez-vous, ils participent également à l’entretien donnant leur avis, se permettant de « conseiller » tel ou tel intervenant, d’expliquer si quelqu’un n’a pas compris…
      Je sais, hélas, que souvent les sourds préfèrent utiliser des interfaces car cela les rassurent, notamment lors de consultations médicales. Mais dans ce cas pourquoi pas en plus de l’interprète faire appel à un interface sourd qui apporte alors une réelle plus-value car il a des compétences, des connaissances spécifiques.
      Et l’interface entendant n’est pas plus polyvalent que vous ou moi. Simplement il se permet de donner son avis ce qui est à l’opposé de la neutralité.

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      1. relisez aussi les contrats de travail de ce interfaces et vous y trouverez bizarrement une clause de confidentialité … ah tiens ? ça veut dire secret professionnel ça ! non ?

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  3. Bonsoir,

    Je lis vos écrits et je suis à la fois révoltés et à la fois non. C’est parfois malheureusement vrai. Les abus existent partout. La chose principale, à mon avis, est que le sourd (c’est la personne qui est souvent en demande d’une aide dans la communication) doit être en confiance. A mon sens, le diplôme ne garantie pas la qualité du travail. Certes certains passent un examen qu’ils réussissent avec brio, et peuvent ensuite faire très mal leur métier. Inversement pour ceux qui n’ont pas de diplôme mais qui ont à coeur d’aider les sourds.
    Je penses qu’à un moment donné, c’est une problématique de confiance. Que ça soit un interprète ou un interface, une femme sourde n’a pas envie d’aller voir son gynécologue avec n’importe qui. Pensons aux sourds, ils se retrouvent dans une situation de dépendance qu’ils n’apprécient surement pas.
    J’ai longtemps voulu enseigner dans un établissement de sourd. Je fus surprise de voir le rejet violent que j’ai subit tout ça parce que j’étais entendante. Cela m’a attristé, même si je le comprenais. Je me suis éloignée de se monde tout en le regrettant. Je suis en ce moment dans une démarche pour revenir auprès d’eux et mon Français est moyen.
    Dois-je pour autant abandonner cette idée alors que j’ai le soucis de me rendre utile auprès de la communauté sourde?
    Je perçois dans le métier d’interface, la possibilité d’aider les sourds malgré mes lacunes en Français (je suis une scientifique, pas une littéraire).
    Je trouve dans vos discours que vous êtes dur… et surtout laissé les sourds eux même juger du bien fondé de chacun. Ils sont assez intelligent pour ça.
    Merci tout de même pour ces informations, cela reste un début d’information pour moi.

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    1. Dans votre intéressant commentaire, un mot réutilisé plusieurs fois me dérange : aider. L’interprète (pour ne rien dire de l’interface) n’est pas là pour aider. Son rôle est d’être un pont entre deux communautés qui ne parviennent pas à communiquer. Il travaille pour des usagers, des clients, pas pour des amis ou des membres de sa familles (ce qui ne l’empêche pas d’avoir de nombreux amis au sein de la communauté sourde mais pas pendant les heures de travail).
      D’ailleurs les sourds en ont assez qu’on veuille continuellement les aider, souvent malgré eux. Ce qu’ils demandent c’est d’avoir accès à toutes les informations afin de pouvoir être autonomes.
      Et bien sur il est sans doute plus réconfortant d’aller à un rendez-vous médical avec une personne de confiance. Mais pour cela sourd ou entendant (vous ou moi) on fait appel à des proches et si nécessaire à un interprète (en plus) mais pour traduire, pas pour qu’il nous réconforte.

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  4. Je suis tout à fait d’accord avec Madame Sifflet. Votre présentation du métier d’interface est carricaturale et ne se base que sur des personnes qui ne font pas correctement leur métier. Dans toutes les professions vous trouverez des gens incompétents ou peu scrupuleux. Y compris chez les interprètes. Je pourrai alors moi aussi faire de petits dessins douteux sur l’interprète peu humain ou je ne sais quel cliché, et les généraliser à toute la profession. Pour ma part je suis interface, et j’évolue au sein d’une équipe de professionnels, interfaces, très compétents et soucieux de la déontologie. Leur travail est apprécié par leurs interlocuteurs sourds et entendants. N’oubliez pas que de très nombreux interprètes, avant d’être diplomés, ont eux-même été interfaces. La liberté d’expression se respecte, et n’est justement pas le prétexte pour dire tout et n’importe quoi.

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    1. Loin de moi l’idée de dire tout et n’importe quoi. Je me contenterais donc de remarquer que pour exercer le métier d’interprète il faut être diplômé tandis qu’aucun requis, aucune évaluation n’est exigée pour être interface. Voilà pourquoi je ne considère pas que c’est un métier clairement défini avec ses règles et ses pratiques d’où certaines dérives.

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  5. Tout porte à croire que vous avez été formé par le SERAC, un interprète qui se cache derrière sa déontologie et sa maitrise de la lsf ! (Tiens encore un cliché).

    Vous décrivez le métier d’interface des années 90 … remettez vos sources à jour, venez un peu sur le terrain avec les interfaces, voyez un peu ce qu’elles sont capables de faire, voyez leur niveau de langue et ensuite vous pourrez critiquer !

    Je suis moi même interprète diplômée, anciennement interface de communication, et en dehors du diplôme qui a enrichit le mur de mes toilettes, ma vie n’a pas changé, ni mon travail. Je connais des tas d’interface qui travaillent bien mieux qu’un interprète … Mais les sourds sont loin d’être stupides, laissez les choisir et se faire une opinion, n’êtes vous pas là uniquement pour traduire ??

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  6. Je trouve pour ma part (en tant qu’Interprète diplômé depuis plus de 7 ans), que votre façon d’agir est une insulte et indigne de la profession. Certes il n’y a aucun diplôme requis pour être Interface de communication mais il n’y a pas besoin d’avoir fait 5 ans d’études pour respecter la vie privé d’un autre.

    Je ne pense pas non plus qu’il vous ai fallu attendre votre entrée en Master pour apprendre où vous placer lorsque vous faîtes une traduction. L’interface ne fait absolument pas le même travail que l’Interprète (c’est une chose reconnue et c’est une chance car on a besoin de ces 2 professionnels !) Certains sourds qui ne maîtrisent pas plus la LSF que le Français ont terriblement besoin de ces Interfaces qui prennent le temps de ré expliquer et d’intervenir en leur faveur quand cela est nécessaire. Ceux qui ne le souhaitent pas savent parfaitement bien où trouver des Interprètes diplômés.
    Sans compter le fait que je n’ai pas connu nombre d’Interprètes prompt à passer 4 matinées par semaine à traduire des cours à un élève de primaire…
    Par ailleurs, je suppose que comme tout Interprète qui se respecte vous avez vous aussi eu votre période d’Interface (officielle ou pas) pour pratiquer un minimum. J’ose espérer qu’elle n’était pas aussi navrante que ce que vous prenez la peine d’exposer dans vos dessins caricaturaux… Je reconnais que tout un chacun peut s’inventer Interface vu qu’il n’y a pas de parcours à suivre, ce qui est regrettable, mais le demandeur est parfaitement en mesure de distinguer le bon du mauvais. Je doute qu’il est besoin que vous dénigriez avec autant d’ardeur des gens qui servent la même cause que nous. A une certaine époque on enseignait dans « nos brillantes université » à ne pas marcher sur la main qui nous sert .. Une personne toute aussi fier que vous d’exercer ce beau métier !

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  7. Bonjour,
    Vous répondre en commentaire à vos intéressantes réflexions aurait été trop long donc j’ai écrit un nouveau billet intitulé « Interprète versus interface » : https://interpretelsf.wordpress.com/2011/11/04/interprete-versus-interface/
    Par ailleurs si un jour vous souhaitez mieux connaitre le métier d’interprète en langue des signes et que vous cherchez un stage d’observation n’hésitez pas à me contacter, j’essayerais de vous accueillir.

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  8. Bonjour, Je suis fille d’une famille de malentendants et sourds. Et je souhaiterais devenir interface. Quelles sont les démarches pour y parvenir dans une région où je ne connais pas encore de sourds ?
    Par avance merci,
    Sophie

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      1. Bonjour,

        Je viens de lire les différents échanges entre vous et d’autres personnes, et manifestement seul le métier d’interprète diplômé a une valeur certaine à vos yeux … ce que je comprends tout à fait. Cependant, quand on voit le cursus que cela représente, peu de personnes peuvent prétendre à le suivre. En effet, en ce qui me concerne, je suis très intéressée par cette formation, mais j’habite la région grenobloise et aucune université à proximité de mon domicile, à priori, ne propose cette formation… De plus, je travaille alors où trouver le temps ? et d’autre part, BAC +3 à +5, à bientôt 50 ans, j’aimerai vous y voir !!!
        J’ai lu plusieurs articles qui précisent que le nombre d’interprètes diplômés est bien en-dessous des besoins, mais avec un accès à cette formation aussi limité, il est bien évident que cette situation ne risque pas d’évoluer. Je trouve tout à fait regrettable que cette formation soit aussi sélective et ne soit pas plus abordable (géographiquement, en temps et en contraintes aussi).
        Cordialement,

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  9. Bonjour,
    je suis mal-entendante (50% de perte auditive), j’oralise très bien et on ne s’aperçois meme pas que j’ai un perte auditive (ce n’est pas pour me vanter). Je souhaiterais devenir interprete de liaison (et non pas interface) et je voulais savoir si pour passer le diplome on passe un audiogramme ? ou si on refuse tout mal-entendant ?
    Merci d’avance.

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    1. Bonjour,
      A ma connaissance il n’existe pas d’interprètes malentendants. En effet il nous arrive souvent d’intervenir dans des conférences, des réunions ou la qualité sonore est mauvaise et on a donc besoin d’une excellente audition pour pouvoir traduire les débats.
      Par ailleurs il n’existe pas d’interprète « spécialisé » en liaison. Quant on est interprète on doit pouvoir intervenir sur toutes les situations.
      En revanche, il existe à l’université Toulouse 2 Le Mirail une formation ouverte aux sourds et malentendants pour devenir traducteur du français écrit vers la LSF (sous forme vidéo par exemple).
      Voici le lien : http://bit.ly/toulousetraducteurs

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      1. je viens surfer le site URAPEDA : ce sont mensonge de publication à raison le métier interface de communication n’est pas reconnu :
        http://www.urapeda-picardie-champagne-ardenne.fr/

        « Est une association de loi 1901. Elle favorise l’autonomie des personnes sourdes et malentendantes en leur proposant un appui à la communication, dans les situations de la vie quotidienne (situations éducatives, sociales et professionnelles). »

        «   »

        « A l’URAPEDA, c’est un interface de communication qui intervient.
        ‹ L’interface de communication ›‹  est un professionnel qui doit faciliter la communication entre la personne déficiente auditive et son environnement. ›
         »
        « 

        LIMITES ET DEONTOLOGIE

        L’interface de communication intervient à la demande d’un professionnel et/ou de la personne sourde ou malentendante

        L’interface est tenu au secret professionnel dans l’exercice de sa profession et s’interdit toute exploitation personnelle d’une information confidentielle.

        L’interface écoute et conseille mais ne saurait s’exprimer à la place ou au nom de la personne sourde ou malentendante.

        L’interface de communication après accord de la direction se réserve le droit de refuser une intervention. Ce refus sera alors motivé.

        Le champ, la fréquence et la durée des interventions se font en accord avec la personne concernée et le responsable de la structure : employeur, organisme de formation ou autre.
         »

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  10. Bonsoir à tous!!
    J’ai lu tous vos avis et j’ai besoin de vos précieux conseils..
    Je possède un master 1 « langage et surdité ».
    Je souhaitais devenir interprète mais je viens d’apprendre qu’il fallait obtenir le master à Lille. Je n’ai pas les moyens de financiers d’y aller donc je dois y renoncer.
    Souhaitant vraiment travailler auprès de personnes malentendantes ou sourdes j’espère vraiment pouvoir devenir interface de communication!!
    Seulement comme il n’existe pas de formation précise je ne sais pas par ou passer..
    J’ai donc mon master 1 « surdité » et souhaite le compléter avec une formation en langue des signes qui dure quelques mois (afin d’améliorer mon niveau de LSF).
    Je souhaiterai savoir si avec seulement mon master 1 et un bon niveau en LSF je pourrai devenir interface?
    Et si c’est le cas: ou postuler? auprès de quelle structure me tourner pour trouver du travail et avoir un contrat?
    (J’habite Grenoble et je ne trouve pas de structure).
    Ce projet me tient énormément à coeur et j’espère pouvoir le réaliser…
    Merci de votre aide.
    Bonne soirée à vous.
    Cordialement,
    Floriane GRIMOUD.

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    1. Bonjour,
      Désolé je vous réponds tardivement mais je n’avais pas vu passer votre commentaire.

      Je ne peux malheureusement pas être d’accord avec votre choix puisque comme je l’explique régulièrement interface « je ne sais quoi » n’est pas une profession, il n’existe pas de cursus universitaire délivrant un diplôme quelconque.
      Bref ce sont des personnes qui « s’auto-juge » assez compétente (sur quels critères?) pour intervenir dans tel ou tel domaine simplement parce qu’elles connaissent 3 ou 4 signes en LSF.

      Je trouve dommage qu’avec votre master vous ne tentiez pas d’intégrer une formation délivrant un diplome d’interprète (à Lille, Paris, Rouen ou Toulouse).
      Sinon peut-être avez-vous d’autres qualifications (comme enseignant ou éducateurs…) et dans ce cas la LSF serait un atout pour intervenir auprès de public spécifique.

      Pour être franc, les sourds n’ont pas besoin qu’on s’occupe d’eux. Ce dont ils ont besoin c’est de personne compétentes et spécialisées dans tous les domaines de la vie sociale (éducation, santé, loisirs, culture…) avec en plus une compétence en langue des signes.
      Mais être interface, pour quoi faire ?
      https://interpretelsf.wordpress.com/2011/11/04/interprete-versus-interface/

      Cependant il existe une structure sur Grenoble, Inter 38 (qui est un service d’interprètes en LSF), où se rendent de nombreux sourds de la région pour des problèmes personnels, administratifs…
      Ils sont situés à la Maison départemental du handicap près de la gare.
      Allez y faire un tour, vous obtiendrez de nombreuses infos.
      https://interpretelsf.wordpress.com/2011/03/10/inter-38/

      Cordialement
      Stéphan

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  11. Bonsoir,
    Étant en pleine reconversion professionnelle (j’ai repris mes études il y a 3 ans après un licenciement professionnel) je désire vivement travailler auprès d’un public sourd. Je connais assez bien la surdité car j’ai un frère et un oncle sourd. A l’issue de mon BTS, je viens d’être admise en licence science du langage option LSF. La logique voudrait que je poursuive en master pour devenir interprète. Cependant je me sens plus attiré par le métier d’interface. J’ai vu qu’il existait un DESU proposé par l’université de paris 8:

    http://www.fp.univ-paris8.fr/Professionnel-bilingue-LSF?fduree=6&fclass=8&fopen=9 (je ne sais pas si le lien marche, faire un copier coller sinon)

    Je me pose la question si ce diplôme confère un statut aux interfaces de communication?
    Je ne sais pas si certains pourront me renseigner?

    Je vous remercie de l’aide que vous pourrez m’apporter dans mon projet.
    Cordialement

    Sandrine

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    1. Bonjour Sandrine,
      Comme je ne cesse de le répéter, interface n’est pas un métier, il n’existe pas de formation ou de diplôme sanctionnant un apprentissage. C’est plus une fonction que « s’auto-attribuent » des personnes ayant une plus ou moins bonne connaissance de la LSF .
      https://interpretelsf.wordpress.com/2011/11/04/interprete-versus-interface/

      Bref je ne peux que vous encourager à poursuivre vers un master d’interprète F/LSF.
      D’ailleurs le diplôme que vous mentionnez « professionnel bilingue lsf » de Paris 8 est la 1ère marche vers ce diplôme car il correspond au master 1.
      Il est également préparé par des personnes ayant déjà un diplôme dans une autre spécialité (infirmière, éducateur spé, psychologue, metteur en scène…) qui veulent ajouter la langue des signes dans leurs compétences.
      En aucun cas il ne prépare à devenir interface (au contraire).
      Stéphan

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  12. Et bien! Que de belles choses racontées ici!!
    Interface n’est pas un métier? tiens donc?
    ! Interprete est mieux?! ah bon?
    Je pense que ces 2 METIERS (oui!oui!!) n’ont pas vraiment la même fonction. Un interprète est là, pour traduire du français en LSF et vice versa , sans prendre partie, pas plus.
    L’interface est là pour que la communication entre sourds et entendants(lors d’emploi, de renseignements auprès des administrations…) se passe pour le mieux, et ceci, sans prendre la place de la personne sourde!
    Je suis à la recherche de renseignements pour terminer mes (nouvelles)études et je suis terriblement déçue de tomber sur ce site qui dédaigne un métier… (Et peut être celui que je souhaite exercer…) Le but premier de ces 2 métiers n’est pas d’aider à la communication et à la compréhension entre Sourds et Entendants? Il me semble que oui pourtant!!
    Les sourds vont préférer les interprètes pour telles choses, les interfaces pour d’autres…
    J’étais Agent d’Escale Aéroportuaire et je rencontrai beaucoup de personnes de cultures et langues différentes (que je connais …ou pas), j’ai croisé à plusieurs reprises des Sourds et ils étaient plutôt ravis et surpris que je signe (la seule dans l’aéroport). Croyez-vous qu’ils m’ont demandé si j’avais mon diplome d’interprète pour pouvoir leur donner les informations??!!! Que nenni! Il m’a suffit de signer les informations qui me sont d’habitude demandées en Anglais, espagnol, allemand etc… j’ai fait mon boulot car je le connaissais; les informations n’ont pas été données à moitié car je les connaissais…
    Pour qu’une personne fasse correctement son métier, il ne suffit pas qu’elle ai un ‘super’ diplome.
    Bref, absolument déçue de lire ce genre de remarques, je vais stopper pour aujourd’hui mes recherches de mon futur  » non-métier  » Môsieur… Pas que je me questionne sur mon choix, loin de là, mais simplement pour ne plus lire de pareilles sottises!

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    1. Bonsoir MmePrincesse,

      Je ne sais pas si vous avez correctement lu ce texte mais une chose est sur, c’est que vous ne l’avez compris et j’en suis fort peiné.
      En effet, quand vous me racontez votre expérience d’agent d’escale portuaire signant pour renseigner les personnes sourdes ce n’est pas là être interface mais simplement exercer une profession avec, en plus, une compétence en LSF (comme il y a des médecins, des professeurs, des éducateurs spécialisés qui signent).

      Interface c’est différent : c’est une personne qui va s’immiscer dans un échange entre un sourd et en entendant persuadée non seulement qu’elle pourra traduire correctement leurs propos dans les 2 langues mais qu’en plus elle a les connaissances nécessaires pour conseiller la personne sourde (car curieusement il ne viendrait jamais à l’esprit d’un interface que c’est peut-être l’entendant qu’il faut « aider ») dans tous les domaines : médical, juridique, pédagogique, administratif, culinaire, etc.

      Inutile de vous dire que je n’ai jamais rencontré un tel individu aussi génial.
      D’abord l’interface ne s’exprime que très rarement en LSF. Il utilise plutôt un vilain français signé qui ne permet pas d’être clair et précis. Quant à leurs connaissances, difficile de juger. Néanmoins, étant diplômé de Sciences Po je puis vous assurer que les quelques interfaces que j’ai croisés dans des administrations avaient une culture juridique et administrative bien faible.
      Aussi, par quelle légitimité peuvent-ils/elles décider qu’elles ont les compétences pour intervenir, pour sélectionner ce qui doit être traduit et ce qui ne doit pas l’être (car ces personnes sont incapables de tous traduire en simultanée), pour remplacer des professionnels ayant suivis des cursus universitaires de plusieurs années sanctionnées par un diplôme.

      Car, vous me dites que vous suivez une formation. Cela m’étonne et m’intrigue : à ma connaissance il n’existe pas de telle formation reconnue par l’Etat (je ne parle pas bien sur des boites privées des délivrent des diplômes sans valeur pour peu qu’on paye la scolarité).

      Cordialement

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      1. Bonjour, votre poste est ancien mais je suis scandalisée de lire de telles choses et je n’ai pas pu m’empêchée de vous répondre.
        Arrive un moment il faut enlever vos œillères de petit interprète diplômé bien formaté par l’école et arrêter de traiter l’interface comme un sous-interprète! Interprète et interface sont 2 métiers bien différents, leur rôle et leurs objectifs sont différents! L’interprète est là pour traduire ni plus ni moins, il vient, il traduit, il s’en va et si la personne sourde n’a pas compris ce qu’il lui a été dit, ce n’est pas le problème de l’interprète. Or l’interface, lui, va traduire de la même façon que l’interprète avec la même neutralité et sans s’immiscer dans la conversation, la différence est qu’il va s’adapter au niveau de communication de la personne sourde et donc reformuler si celle-ci n’a pas compris. Vous êtes tellement enfermé dans votre conviction que les interfaces ne sont pas des professionnels et ne sont que de médiocres interprètes que vous n’avez même pas conscience que beaucoup de sourds n’ont pas un niveau en LSF et en français suffisant pour suivre un interprète!
        Je vais vous donner un exemple concret d’une situation que j’ai vécue en tant qu’interface: une personne sourde fait un AVC, se retrouve à l’hôpital avec une interprète pour traduire le rdv avec le médecin. Le médecin lui explique qu’elle a fait un AVC; l’interprète traduit fidèlement ce que dit le médecin. Sauf que la personne sourde ne comprend pas ce qu’est un AVC. Quelques semaines plus tard, elle retourne faire une visite de contrôle avec son interface; le médecin reparle de l’AVC, l’interface se rend compte que la personne sourde ne comprend pas, aussi elle lui explique ce que signifie faire un AVC et là, la personne fait une crise d’angoisse car elle vient juste de comprendre qu’elle a failli mourir! L’interprète, comme vous le dite si bien, est le pont entre les 2 mondes sourd et entendant, sauf qu’il y a des situations où il n’est pas le professionnel le mieux placé pour faire ce lien!
        Les interfaces ne parlent pas la place des sourds qu’ils accompagnent, ils ne pratiquent pas un médiocre français signé mais une vraie langue des signes, ils ont simplement la capacité de s’adapter au niveau de communication des sourds qu’ils accompagnent pour que justement ils aient accès à toute l’information et s’assurent qu’ils en saisissent le sens!
        Peut-être devriez-vous vous poser la question: pourquoi certains interprètes diplômés choisissent d’exercer le métier d’interface?!

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      2. Bonjour Anna,
        Je suis ravi de voir que vous avez des compétences qui vous permettent d’être à la fois interprète, médecin, conseiller à je ne sais quoi, interface… tout cela sans jamais avoir fait d’études et posséder le moindre diplôme dans l’une de ces spécialités.
        C’est cela qui est formidable avec les interfaces.
        Ils se croient compétents en tout (même si souvent ils ont échoué aux épreuves pour rentrer en formation d’interprète) et font n’importe quoi à la place de professionnels diplômés (assistant social, éducateurs spécialisés, avocat, psychologue…).
        Il est toujours facile de prendre tel ou tel exemple pour appuyer ses propos et j’ai une liste très longue de tout les ratages commis par des interfaces qui se prenaient pour des interprètes.
        En l’occurence, effectivement mon collègue qui n’est pas médecin n’avait pas pour rôle d’expliquer ce qu’est un AVC. En revanche si le médecin l’avait expliqué il aurait traduit fidèlement et précisément ces propos.
        Il existe aussi des intermédiateurs sourds (diplôme délivré par l’université de Marseille), qui justement peuvent reformuler, qui connaissent la culture sourde et qui savent s’adapter si besoin. Avoir cette personne lors de la situation que vous décrivez aurait été la meilleure solution.

        Quant à des interprètes qui deviennent interface, je n’en connais pas (l’inverse étant malheureusement fréquent).

        Personnellement je pense que l’interface est toujours la pire solution et votre commentaire me conforte dans ma conviction.

        Bonne journée
        Stéphan

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      3. Votre réponse me fait doucement sourire…encore une fois vous interprétez mes propos comme ça vous arrange. Vous avez visiblement un gros problème d’ego, pour un interprète qui se dit être « un pont » dans la communication, vous manquez vraiment d’ouverture d’esprit et refusez de voir la réalité de la situation de beaucoup de sourds!
        Votre pont est franchement « branlant » monsieur et vous auriez besoin d’une bonne consolidation et qu’on vous mette un peu le nez ds la merde!
        Allez passer quelques semaines dans un département un peu moins snob où peu de choses sont mises en place pour les sourds, allez travailler ds un SAMSAH ou un SAVS (où il y a aussi des interprètes diplômés) vous vous prendrez ainsi une bonne claque et cela vous fera le plus grand bien!

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  13. J’en ai marre de lire ce genre de posts. Quel blog de pédants.

    Je suis sourd, je travaille en tant que traducteur français anglais. Oui, ça existe.

    Sans les interfaces, je m’en serais jamais sorti. Arrêtez de péter plus haut que votre cul, les interprètes. Quand on facture autant de l’heure, faut pas s’étonner que vous soyez remplacés par des interfaces. Service de qualité moindre? Pas sûr! Prix à payer moindre? La par contre, c’est sûr.

    Donc fermez la un peu deux minutes, on a compris que vous avez Bac +5, moi je suis Bac +8 et je crache pas sur les interfaces, y compris les non diplômés en quoi que ce soit. Arrêtez le snobisme deux minutes pour qu’on RESPIRE.

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  14. Bonjour, je suis une maman d’une jeune fille sourde. Ma fille voudrait apprendre le code de la route, j’ai trouvé une association donc le code est signé par une personne sourde qui connait très bien le code depuis des années. Plusieurs sourds qui ont des difficultés à comprendre le français ont réussi à avoir leur permis en poche grâce à cette personne sourde. Comme je suis très loin de cette association, il existe une auto-école donc une interprète professionnelle vient de temps en temps traduire le code. Je ne savais pas quoi choisir et j’ai demandé l’avis à cette interprète. Au lieu de me dire : « Mme, désolée, je ne connais pas cette association, je ne peux pas vous donner des renseignements, il faudra vous rapprocher auprès de cette association ». Elle m’a répondu « Cette personne sourde n’est pas compétente, ce n’est pas un professionnel du code de la route, il peut faire des erreurs, il est violent, …. ». Ca m’a beaucoup choquée. Où est le secret professionnel ? Je n’ai aucune confiance à cette interprète professionnelle. J’ai reçu plusieurs mails de sa part, dans ses mails beaucoup de choses ont été négatives et désagréable à lire. Un exemple : Je lui ai dit que je ne pourrai pas aller dans son auto école et que j’ai choisi une auto école près de chez moi donc la personne a un bon niveau de LSF et dans le mail suivant, elle continue à critiquer. C’est très très choquant de sa part, je voudrai bien poster mes mails reçus par cette interprète professionnelle. Je n’ai plus confiance en elle. Je comprends sa colère car elle a besoin de vivre. Ses prestations sont plus chères qu’un interface. Je n’ai pas les moyens et j’ai fait une demande auprès de la MPDH donc c’est toujours en cours. Elle est membre d’AFILS. Une maman choquée…

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  15. Et bien… Tout ce beau discours « pseudo-professionnel » parce que « diplômé interprète » reflète bien là un souci d’identité professionnelle! Mon cher Monsieur, si vous étiez à l’aise avec votre métier, vous ne seriez pas là à déblatérer ces propos…preuves que vous êtes à la fois trop fier et trop imbus de vous-mêmes pour admettre que vous n’êtes en effet qu’un « pont » et rien d’autre… Certes, j’admets ouvertement que certaines personnes sourdes n’éprouvent pas le besoin d’intervention d’interfaces de communication. La présence d’interprètes pour leur assurer une traduction pure, leur suffit… Mais il y en a d’autres pour qui la remédiation est indispensable… Alors, au lieu de se tirer dans les pattes comme vous le faites, pourquoi ne pas rabaisser votre fierté de « coq » parce que « Moooossieur est diplômé » et admettre que nous pouvons travailler ensemble sans pour autant étaler sa prétention et ses diplômes sur le net!!! Vous étiez vous-même « médiateur » à ce que j’ai pu lire… Mon Dieu, qu’êtes vous devenu!!! Un interprète diplômé certes!! Mais tellement fier qu’il ne prend même plus la personne sourde en considération… Être Interface n’est pas « faire à la place de » ou « parler à la place de », mais juste faire ce « pont » avec un peu d’humanisme en plus… Après, peut-être n’avez-vous été que confronté à des sourds qui arrivent a bien gérer leur quotidien, à bien comprendre l’écrit et la LSF pure… Dans ce cas, nous ne travaillons pas avec les mêmes personnes ou dans le même environnement!! De toute façon, nous n’avons pas le même métier, alors… De mon point de vue, en tant qu’interface (bouhhhhh!!! arggg! quel mot barbare!! ), mon intérêt est avant tout l’attente de la personne sourde. Interprète? Interface? C’est le choix de la personne sourde avant tout… Le tout est de ne pas généraliser comme vous pouvez le faire… Car, pour ma part, je ne critique pas les interprètes en soi, mais il y a les « interprètes intelligents » et les « interprètes tout court »… Bizarrement, j’ai une idée de la catégorie dans laquelle vous êtes… Après, je ne voudrais pas trop émettre mon avis…mais bon, en tant qu’interface, vous ne m’en voudrez pas c’est normal! N’est-ce pas???
    Après, à vous de voir quand vous serez « sans emploi » si vous préférez un conseiller en insertion professionnel « diplômé » pur qui vous rentre dans des cases ou si vous préférez quelqu’un sans diplôme mais à votre écoute… chacun ses choix! Sachez respecter ça sans stigmatiser!!!!! On vous apprend pas ça à la formation d’interprète??? J’ai failli intégrer la formation à l’ESIT mais y ai renoncée… Dans tous les cas, je ne regrette pas aux vues de ce que l’on devient.. expériences faites de mes collègues qui ont vécu l’expérience d’intégrer la formation « interprète LSF » et de vous-même!!! Regardez-vous dans un miroir et, vous qui prétendez respectez la personne sourde, interrogez ce public sur la question « interface-interprète » (et ouaip! interface en premier!!) avant de vous proclamer Roi!!!! Et, sans jeux de mots… »à bon entendeur… »!!!

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  16. je suis père d’un enfant sourd, et ma compagne est sourde également. bon bon ok ok , tout ceux qui connaissent le monde des sourds savent qu’un interprete est bien mieux pour valoriser la LSF etc etc… cependant, il faut arreter de casser du sucre sur le dos des interface, par exemple: moi meme je maitrise bien la LSF, pour dépanner une personne sourde présente a une réunion et que son interprete n’a pas pu venir, je suis venue faire moi meme la traduction, oh quel scandale ça a été aupres de mes amis sourds et interpretes!!!! j’avais bafouer la lsf, la culture sourde et tout et tout!!!!!. que les sourds gardent une amertume voir de la colère envers les entendants qui pratiquent mal la lsf, je comprend, mais que les interpretes recupère cette colère et prétendent que seul eux peuvent interpreter correctement, non! il y a un racisme ambiant envers les interface. c’est vraiment pesant et tout cela manque de tolérance. et ça fait reculer la culture sourde que de critiquer ceux qui aiment mais qui ne sont pas diplomé.

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    1. Bien sur. Et pourquoi un fils de chirurgien ne pourrait-il pas lui même exercer sans diplôme ? Pourquoi faire 8 ans d’études lorsqu’on a 25 ans de pratique à domicile pour seulement plâtrer une jambe cassée ou poser un straping ?
      Pourquoi le fils de ma voisine, dont le père est commandant de bord n’irait-il pas pas le week-end piloter un Airbus A380 tandis que son papa fait la grasse matinée ?
      Pourquoi faut-il faire appel à un expert comptable pour certifier les comptes de sa Société alors qu’on sait tous additionner 2+2 ?
      Pourquoi alors que ma mère est anglaise je ne suis pas interprète F/Anglais ?
      Et pourquoi on embaucherait pas tous les lycéens qui étudient le chinois comme interprète pour dépanner quand une délégation d’industriels de ce pays débarque en France ?
      Parce qu’il ne suffit pas de connaitre une langue ou d’avoir vu faire pour avoir les compétences suffisantes pour exercer un métier.
      Etre interprète quelque soit la langue nécessite un apprentissage sanctionné par un diplôme qui validera non seulement vos compétences dans les 2 langues mais aussi vos connaissances du code déontologique de la profession, votre attitude et comportements en situation de travail…
      Bref, vous pouvez donner un coup de main à un copain ou à cousin sourd en traduisant une conversation. Mais de là à dire que vous êtes un interprète ou que vous vous jugez vous-même assez compétent (sur quels critères ? ) pour vous attribuer ce titre, non.
      Et il n’est pas là question de récupérer une quelconque colère, il s’agit simplement d’énoncer une vérité : un métier ça s’apprend en théorie, puis en pratique.

      Stéphan

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  17. et stephan…j’espere que ma famille sourde n’aura pas l’occasion d’avoir a faire a un interprete comme toi. quel fermeture et quel irrespect envers les interface!! c’est hallucinant que tu ne considère pas ce job comme un metier!! halucinant.

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    1. C’est dommage car en faisant appel à mes services vous auriez un interprète diplômé et compétent et pas une personne qui, parce qu’elle connait quelques signes s’imagine qu’elle peut traduire une conversation. 😉
      Et si je ne considère pas q’interface est un métier c’est qu’il n’existe ni formation ni diplôme attestant qu’on est interface. Donc n’importe qui peut s’auto-proclamer interface ce qui entraine de nombreuses dérives et abus. C’est cela que je regrette.
      Maintenant je sais que quelques personnes médiatrices en LSF ou interfaces sont effectivement compétentes. Elles sont rares et les charlatans sont bien plus nombreux.

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  18. ouai, t’es en colère toi, la tolérance ne s’apprend pas a l’école des interprètes, c’est bien dommage.
    alors ok, on va te dire ce que tu souhaites entendre: les interprètes sont les meilleurs, et les interface, des bouffons.
    ça va mieux? ça t’as fait du bien?

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  19. vu que tu refuse d’écouter(de lire) les divers commentaires ci-dessus. vaut mieux te laisser croire ce que tu dis.
    un débat avec toi n’est pas intéressant, t’es têtu comme une mule.

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  20. Si autant d’interprètes ou d’étudiants interprètes finissent par adopter ce point de vue c’est peut-être qu’ils constatent au quotidien la difficulté de l’interprétation et les enjeux souvent en jeu. « Un interprète pour une conférence », c’est bien beau, mais c’est sans doute là où il y a le moins de risques. Par contre, la justice, le médical,… En ce qui me concerne, l’idée de me retrouver avec un personnel non diplomé dans ce genre de situation me fait froid dans le dos.
    J’étais pourtant rentrée en formation d’interprète en croyant à la complémentarité de ces deux métiers et qu’il fallait juste qu’un diplome valide, enfin, les compétences des interfaces. Mais force est de constater sur le terrain, en rencontrant divers professionnels, en discutant avec les personnes concernées (sourd, entendant, interface, interprète;…) que le problème est autre. Il existe une multitude de métiers qui correspondent aux différentes casquettes entre lesquelles jonglent (plus ou moins, selon les services et les régions) les interfaces. En quoi une compétence linguistique, quelle qu’elle soit, et un Bac+3 donnent accès aux compétences spécifiques de métier comme éduc, conseiller, agent administratif,…?Aujourd’hui, je ne doute toujours pas de l’envie de bien faire et du sérieux de la plupart de ces professionnels. Simplement, est-il possible de viser au bon travail dans ces conditions, j’en doute maintenant. Et l’égalité entre sourd et entendant, c’est aussi que chacun puisse viser à la même qualité de service.
    Les formations d’interprètes ne nous enseignent pas l’arrogance ou la complaisance, elles nous font juste souvent réaliser à quel point un métier ne s’improvise pas.

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  21. éh ehh oh oh, vous devez écouter les avis les sourds donc je dois m’exprimer car je suis moi-même sourde. Je suis d’accord 100% avec monsieur Stéphan qui a crée son blog et qui a bien dit et les images sont bien claire entre interprète et interface OUI C’EST DIFFERENTS… moi même j’ai déjà utilisé des interfaces pour mon école, mes rdv et formation (NON CHOIX=> par appel offre) donc c’est vraiment juste. Je préfère les interprètes qu’interface…. c’est logique !!!!

    Il y a quelques interfaces qui ne sont pas mal mais c’est impossible comparer les interprètes qui ont diplome (qualité, plus fluide,…) mais bien sur dépends les interprètes, comme chez les docteur qui ont diplômes mais il y a bon médecin et l’autre moyen ou bof !!!!

    L’interface est pour accompagner des personnes sourdes qui ont besoins aide « non ou peu autonome » ou ils sont illettrisme (y compris niveau LSF faible ou peu).

    Donc attention ne pas mélanger !!!!

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  22. Les interprètes font appel aux intermédiateurs Sourds quand il s’agit des problèmes d’incompréhension entre la personne Sourde et l’interprète.
    Il existe une formation « licence pro intermédiateurs Sourds » à Marseille. Je suis intermédiatrice Sourde mais je suis professionnelle avant tout. Je travaille en binôme avec l’interprète. J’interviens en cas d’incompréhension, je donne mon avis, j’adapte le mode de communication (dessin, mime, image..) à chaque personne. Je ne me mets jamais à sa place. J’encourage toujours les personnes à prendre la parole car elles ont le droit d’exprimer, de poser des questions, etc.. L’important pour les personnes Sourdes est de voir des professionnels Sourds capables de faire ce métier car leur métier a été choisie par l’établissement spécialisé ou d’autres personnes quelques soient leur famille, …Peut-être, vous les savez. Donc le référent « Intermédiateur Sourd » est important pour ces personnes Sourdes.
    Samira

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  23. Alors, le summum de l’arrogance,
    Interface est un metier interprete est un autre metier…
    L’interface quand il est consciencieux (oui parce quil y a des bons et des mauvais partout) ne fait quetre un moyen de communication entre le sourd et l’entendant en sadaptant au niveau du sourd l’interprete cest plus rigide, pour avoir vu les deux , je peux dire que certains ont parfois besoin dun interpretre des fois dun interface.
    Se plaindre que des interfaces puissent se prendre pour des interpretes cest comprenhensible ….mais denigrer le travail et generaliser les choses cest pueril et irrespecteux, en effet libre de dire tes pensees mais dans le respect de lautre ca serait bien non???

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  24. bonjour, je souhaite faire une formation pour apprendre la L.S.F , qui se déroulera pendant 8 mois , et à la fin j’obtiendrai le niveau B2 . Je ne veux pas rentrer dans votre débat interface de communication/ interprète , j’aimerai savoir quels sont les autres métiers que l’on peut faire une fois que l’on maitrise (sans être bilingue ) cette merveilleuse langue? merci

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    1. Bonjour,
      La réponse est simple : tous les métiers qui nécessitent un contact avec le public. En effet, la LSF est une langue comme l’anglais l’allemand, le chinois. La maitriser est une compétence qu’ensuite vous pouvez ajouter à votre formation initiale ou votre métier précédent (ou à venir) : infirmière, avocat, agent d’accueil, hôtesse de l’air, conseiller clientèle, éducateur spécialisé, enseignant, guide de musée…
      C’est un atout qui vous permettra de vous orienter vers un public spécifique.

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      1. merci de votre réponse.J’ai actuellement 36 ans et serai à partir de septembre au chômage.Si tout ce passe bien je vais avoir la possibilité d’être subventionné par la région pour réaliser cette formation ( n’ayant pas les moyens financiers ) . A la fin de ces 8 mois je n’aurai pas de travail mais une énorme compétence , je suis très sociale et j’aime aller vers les autres vers quelle profession me conseillez vous d’aller pour mettre à profit cette langue ?sans repasser par des études et ayant un bac +2 et beaucoup d’expériences professionnelles dans le social…

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  25. Mon dentiste m’a dit « pardon si je vous fais un peu mal, mais je n’ai pas pu finir ma formation car je ne pouvais pas financer mes études » ! 😦 aïe aïe aïe !

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  26. Bonjour,
    Je trouve vos débats très intéressant, une image du métier qui laisse parfois une certaine amertume dans les fonctions. Si je puis me permettre de glisser une question, et je pense que j’étonnerai certains d’entre vous!
    – Comment une personne née sourde, grâce aux appareils auditifs et a suivi un cursus de scolarité normal avec des soutiens d’orthophonistes pour avoir une bonne lecture labiale, puis par la suite découvre le monde des sourds, la LSF fait aussi partie de sa vie, mais le hic qu’on ne lui autorise pas à devenir interprète, interface ou médiatrice!!! Pourquoi? un sourd ne peut pas faire ces métiers? doit elle renoncer à son identité actuel? « soit tu es sourde, tu pratiques la langue des signes ou soit tu fais partie des entendants »…n’est ce pas une drôle philosophie de voir les choses! A mes yeux, quelque soit le métier, je suis pour l’accompagnement de la personne, exécuter son devoir et de le rassurer dans leurs démarches. Surtout d’avoir un bon échange relationnel, ce qui est très important. Alors je souhaiterai connaître votre opinion parmi vos réflexions à travers les commentaires.
    Merci de votre attention
    A bientôt de vous lire.

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    1. Bonsoir,
      Un sourd peut difficilement devenir interprète Français oral – LSF car il faut entendre le discours pour pouvoir le traduire.
      En revanche il existe des sourds « traducteurs » qui ont suivi une formation (licence) à Toulouse : il traduisent des textes en F vers la LSF avec une captation vidéos comme des visio-guides touristiques, des dépêches AFP…
      Enfin il existe des sourds « intermédiateurs » (formation à Aix-Marseille) qui jouent un rôle d’accompagnement, de reformulation voire de conseil auprès de personnes sourdes qui maitriseraient peu la LSF (des sourds étrangers par exemple ou des vieux sourds) ou des sourds perdus dans le dédale administratif.

      Il y a des métier qui ont un rôle d’accompagnateur (intermédiateur) d’autres, comme interprète de permettre à des professionnels diplômés (assistante sociale, éducateur spécialisé) d’avoir ce role d’accompagnateur même s’ils ne maitrisent pas la langue des signes, grâce à notre présence.

      Dans tous les cas, et c’est là le point important, nous sommes diplômés et nous respectons l’autonomie et la liberté de choix des personnes sourdes (contrairement aux interfaces qui n’ont suivi aucune formation sérieuse qui veulent se substituer à la personne sourde sous prétexte d’aider).

      Bonne soirée
      Stéphan

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  27. Bonjour,

    Le fil des discussions datant j’espère néanmoins être lu.
    D’abord surpris par les prise de positions tranchées sur ces 2 métiers, bien que je vous concède que le métier d’interface de communication n’existe pas en tant que fiche métier, donc pas de formation. Ca je pense que tout le monde l’a compris et que c’est clair.
    Je ne suis pas ici pour dénigrer ou critiquer tel ou tel commentaires mais pour y apporter ma vision. Je m’estime assez ouvert d’esprit pour ne pas m’enfermer avec une vision tunnel.
    Ces échanges m’interpellent car je suis actuellement en pleine réflexion de reconversion professionnelle, à savoir vers un métier dédié à la communauté sourde.
    D’abord l’idée d’études d’interprétariat en LSF/FR et FR/LSF mais comme dit plus haut, le parcours est assez contraignant surtout quand on à 35 ans et que vous êtes en CDI dans la fonction publique. Car je ne suis pas certain que beaucoup d’adolescents ou jeunes adultes aspire vers cette voie (en tout cas jusqu’à aujourd’hui) en sortie du lycée. Donc la reprise d’études, malgré une réelle motivation est difficile pas contrainte financière car si je prends mon exemple j’ai un BAC, bientôt une reconnaissance BAC+2 (normalement). Donc en formation continue, si tant est que je puisse obtenir une disponibilité (donc sans salaire) ou un congé pour formation professionnel, en auto-financement ce serait en gros 20000 euros !!!
    Donc c’est vrai que la voie d’interface de communication s’ouvre plus facilement à moi, avec pour objectif d’acquérir une certaine expérience et tendre faire une VAE par la suite, qui me permettra d’accéder au niveau du master (d’ici là, peut-être que les choses auront évoluées).
    De nature plutôt social que langue pure, les missions d’interfaces m’attirent plus. La voie vers l’interprétariat serait plutôt pour une reconnaissance (diplôme donc) et bien entendu, apprendre les technique d’interprétation.
    Mais à mon sens, que l’on soit l’un ou l’autre, ou encore dans un autre domaine, tout est question d’état d’esprit et une démarche saine. Je suis une personne plutôt rigoureuse avec moi-même et assez droite, notamment au travail, donc si j’exerce le « métier » d’interface (même en activité secondaire pour commencer), mon objectif et de me donner un maximum de moyen pour arriver à une prestation sérieuse. Et en aucun cas je me proclamerai interprète.
    Un sourd, peut effectivement choisir, selon l’importance qu’il estime d’un RDV, une conférence, etc…d’avoir un interprète professionnel ou un interface (dixit une proche sourde). De la même façon, certains interprètes qui ne se remettent pas en question perde en crédibilité et donc en sollicitation; et vous savez mieux que moi que dans une communauté comme la leur ça va très vite à se propager (ça marche pour une publicité +++ ou —).
    Voilà mon avis sur le sujet, et croyez-moi, déjà bien avant de lire ce blog je m’interrogeais sur ce versus interprète/interface, sauf que la réalité est aussi qu’il y a un réel manque d’interprète en France. Dans ma métropole, ils ne sont que 3 (Master) !!!
    Merci pour votre lecture.

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